jeudi 7 juin 2012

Lettre à Juleke - 15.3.2011 - 4.6.2012


Mon très cher Juleke,

Je t’écris cette lettre bien que je sache que tu ne l’a lira jamais. Tout d’abord parce que tu es un rat et que les rats n’apprennent pas à lire, et ensuite car tu n’es plus de ce monde. Mais peut-être que mes pensées, par une autre manière, te parviendrons.

Tu as connu Barnabé. Il avait perdu son copain Ignace et déprimait, seul désormais. Je me suis mise à la recherche d’un ou de compagnons pour lui. Après avoir écumé le net pour trouver le compagnon idéal, nous sommes allés à l’exposition animalière de Gand. Souvent dans les stands de refuges de on y trouve des rats à l’adoption.

C’est là que mon bonhomme a craqué pour un beau petit raton bleu-russe accompagné de sa maman et de ses frères et sœurs au stand d’un éleveur néerlandais.

Moi je cherchais un agouti. Comme il n’en avait pas, je lui ai demandé un brun. Et le 27 avril, vers 21h, il s’est présenté chez nous avec deux petits ratons. Jantje le bleu-russe de 5 semaines et toi Juleke un beau burmese de 6 semaines.

Vous n’avez pas été longtemps les compagnons de Barnabé, celui-ci étant vieux et malade. Mais cela a été pour lui une distraction à sa solitude. Et lorsqu’il a disparus cela vous a étonné, vous l’avez cherché.

La vie a suivi son cours et le 7 janvier dernier un autre petit compagnon est venu s’ajouter. Mais toi, c’était Jantje ton copain. Puis l’autre ne voulant pas se soumettre à vous, cela a créée des bagarres avec toi qui étais dominant. Dominant mais pas méchant pour un sou, vous avez fini par vous accommoder de la présence d’Emile.

C’était merveilleux de vous voir gambader tous les trois.

Ton défaut le plus grand était la gourmandise, d’où les rondeurs qui te sont venues rapidement. Pour rien au monde tu n’aurais laissé un morceau de ta part aux autres, que du contraire, si tu pouvais leur en voler de leurs parts c’était tant mieux. Mais tu étais tellement attachant, toujours à demande des câlins, à demander d’être pris. Quand tu me voyais tu accourais vers moi lors de tes promenades. Tu répondais immédiatement à ton nom.

C’était la belle vie chez nous. Nous étions si bien tous ensemble.

Et puis la maladie est arrivée. Tu n’étais pas bien. Nous t’avons amené chez la vétérinaire. Il t’a fallu une échographie. Hélas……..ce n’était pas bon, une grosse masse dans le ventre et inopérable. Elle ne nous laissa aucun espoir et nous prévins que cela pouvait évoluer très vite.

Ce qui arriva.

Tes derniers jours ont été pénible. Vendredi 1er juin, tu ne répondais plus du tout à ton médicament et nous sommes allés la revoir. Elle te prescrit autre chose. Mais tu n’y réagi que très peu et lundi 4 juin au matin je te retrouve vraiment au plus mal.

Tu voulais que je te prenne, tu ne voulais pas rester seul. J’ai téléphoné à la vétérinaire pour te faire endormir et je t’ai déposé dans la cage-hôpital pour aller me préparer. Quand je suis revenue tu n’avais pas bougé. J’ai pris la boîte de transport et suis venue pour te prendre. Tu étais parti, tu nous avais quittés déjà. Et c’était mieux ainsi……………

Depuis Jantje ne quitte plus son coin, ne veut plus sortir de la cage…………….et nous, nous sommes triste, si triste d’avoir perdu un merveilleux petit compagnon.

Tu n’avais que 14 mois.

Tu laisses un grand vide.