vendredi 15 octobre 2010

Gaspard

13/10/2008 19:51:54
 
 
Un soldat, emprisonné lors de la commune, apprivoisa un rat dans sa cellule. Le jour où il sortit de prison, il amena avec lui ce compagnon, auquel il avait donné le nom de Gaspard.
Déambulant avec son compagnon perché sur son épaule, ils furent très vite connus de tous.
Et c’est depuis que, dit-on, l’on nomma en argot, les rats, des Gaspards.
 
Voilà, une version, celle que je connais, moi.
Mais l’éminent ratologue qu’est Michel Dansel, en a d’autres. Aussi je lui laisse la parole dans cet extrait de son livre « Nos frères, les rats. »
 
« Avant de devenir un terme argotique pour désigner un rat (Paris, 1878), le gaspard désignait, dans le jargon des soldats vers 1833, un rat apprivoisé en prison. Goncourt utilisa (1855) le mot gaspardo, au lieu de gaspard d'eau, c'est-à-dire de rat d'égout ; se souvenait-il de Gaspardo, héros d'un mélodrame (1837), qui fit de la prison ? Mais ce nom nous vient peut-être du célèbre bandit Gaspard Bouis, né à Besse-sur-Issole et mort sur l'échafaud à Aix-en-Provence en 1776. Ce détrousseur de grand chemin, qui citait Homère et Anacréon, se terrait, tel un rat dans son nid, ses méfaits accomplis, dans une grotte, devenue un haut lieu du tourisme, à Ollioules. Mais comme les rats noirs furent les premiers à envahir la France, le mot gaspard nous vient peut-être de la langue populaire qui, phonétiquement, confondit le rat noir et le Roi noir : le célèbre Gaspard, l'un des trois Mages ! »
 
Gaspard,
 
C’est aussi le nom de mon premier rat.
Animal qui était destiné à servir de repas à un serpent et que en insistant je fini par pouvoir acheter.
Il avait alors 5 semaines.
Un peu peureux au début, il s’habitua très vite chez nous, finit par vivre en liberté, la cage ouverte tout le jour, fermé uniquement la nuit et lors de mes absences.
Nous accompagnant partout lors de week-end ou en vacance en caravane.
Lui aussi, les gens habitués à nous voir, lors de nos arrêts, souvent au même endroit sur les routes, finirent par le connaître et à chaque fois nous demandaient « comment va Gaspard ? »
Nous avons vécu trois ans avec lui, heureux de l’avoir comme compagnon. Car c’était un animal très doux et très attachant, affectueux.
Il avait son panier entre nos fauteuils, et aimait à se percher sur nos vinyles pour observer les mouvements de la pièce. Rentrait chez lui, dans sa cage, quand le besoin se faisait sentir.
 Trois ans pendant lesquels il fût aussi témoin de mon chagrin lors du décès de ma mère, témoin, mais aussi consolateur par sa gentillesse et ses marques d’affection.
 
Hélas, une tumeur, opérée, mais qui revint très vite, et qui finit par le faire trop souffrir. Je pris dés lors, la décision de le faire euthanasié, la mort dans l’âme.
 
Cela se passa il y a dix ans.
Dix ans, mais je n’ai pas oublié mon Gaspard, ni son doux regard confiant.
 
Et c’est pourquoi j’ai pris le nom, maintenant, de :
KlaRA Desgaspards


 
 

 

 

1 commentaire:

  1. on n'oublie jamais nos compagnons à quatre ou à deux pattes, je parle donc des animaux, bien sûr; bisous

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